white and brown ceramic cake figurine
5/5 - (17 votes)

L’hypersensibilité dentaire est l’un des troubles dentaires les plus courants dans la population. Les patients atteints d’hypersensibilité dentaire présentent une douleur aiguë, d’apparition rapide et de résolution tout aussi rapide, en réponse à divers stimuli environnementaux généralement non dommageables, tels que : un toucher léger (stimulus mécanique) ; un froid ou une chaleur modérés (stimulus thermique) ; des aliments et des boissons acides ou sucrés (stimulus chimique/osmotique) ; un flux d’air (stimulus d’évaporation). Au début, il s’agit d’une gêne mineure qui peut progressivement évoluer vers une douleur aiguë classique. Dans les formes les plus graves, elle peut persister pendant plusieurs mois et affecter les activités quotidiennes normales comme manger, boire, parler, se brosser les dents et les activités de plein air. Dans certains cas, elle peut devenir gênante au point d’altérer l’état émotionnel de la personne affectée.

On pense généralement que la DHS est associée à l’exposition de la dentine, en particulier à l’exposition des tubules dentinaires et à la réactivité du nerf pulpeux dentaire aux stimuli environnementaux externes. Diverses conditions cliniques conduisent à l’exposition de la dentine et jouent donc un rôle important dans le développement du DHS : friction de l’émail – érosion – abfraction – récessions gingivales – perte du tissu de soutien des dents (parodonte) – brossage agressif.

Quelles sont les causes d’une hypersensibilité dentaire ?

Le mécanisme exact qui conduit à l’hypersensibilité n’est pas encore complètement connu. La théorie la plus acceptée stipule que les changements environnementaux, mécaniques, thermiques et chimiques provoquent un mouvement de fluide à l’intérieur des tubules dentinaires, qui stimule à son tour les terminaisons nerveuses pulpaires situées à l’embouchure des tubules.

Afin de traiter l’hypersensibilité dentinaire de manière appropriée et efficace, il est nécessaire de poser un diagnostic correct. Il existe en fait de nombreuses autres affections cliniques qui peuvent être confondues avec l’hypersensibilité dentinaire. La première cause à exclure est la maladie carieuse. D’autres causes peuvent être : cuspides et/ou dents fissurées ou fracturées, restaurations défectueuses ou fracturées, préparation des dents pour les restaurations, blanchiment des dents, traumatisme dentaire aigu, traumatisme occlusal, maladie parodontale et son traitement. Compte tenu de la complexité des pathologies concernées, il semble évident que la tâche d’établir un diagnostic incombe au médecin-dentiste, avec l’aide précieuse de l’hygiéniste dentaire. Étant donné qu’il n’existe pas aujourd’hui de directives universellement reconnues pour le traitement de cette affection, le bon sens nous incite à suivre un plan de traitement sur mesure et progressif qui commence par des options de traitement NON invasives. Si ces traitements s’avèrent inefficaces pour soulager les symptômes, nous passons à des traitements restaurateurs et chirurgicaux plus invasifs, jusqu’au traitement endodontique.

La stratégie pour une gestion correcte de l’hypersensibilité dentaire comprend :

  1. Prévention (éducation et instruction à l’hygiène buccale et élimination ou réduction des facteurs prédisposants)
  2. Traitements non invasifs (traitement de désensibilisation avec des thérapies à domicile ou ambulatoires)
  3. Traitement invasifs (restaurateurs et/ou chirurgicaux)

Prévention :

Éducation et instruction à une hygiène domestique correcte L’hygiène buccale est un facteur essentiel de la santé buccale. C’est pourquoi il est nécessaire de mettre en œuvre un nettoyage quotidien approfondi pour garantir l’état optimal des dents et des gencives. Un mauvais contrôle de la plaque dentaire prédispose à des maladies telles que les caries, les gingivites, les parodontites, mais aussi à la récession gingivale et à l’hypersensibilité dentinaire. Les outils d’une bonne hygiène buccale sont la brosse à dents, le fil dentaire et la brosse pour l’élimination mécanique de la plaque. A côté de cela, il y a les dentifrices, les bains de bouche et les gels, qui constituent un support valable car leur action chimique favorise des effets importants tels que la reminéralisation de l’émail, la réduction de la production d’acide par les bactéries et la réduction de la production de tissu gingival.

la production d’acide par les bactéries et une action désensibilisante. En ce qui concerne la technique de brossage, si elle n’est pas correcte, elle entraîne une récession gingivale et l’élimination de l’émail et/ou du ciment radiculaire, conduisant ainsi à l’exposition de la dentine. Il est nécessaire d’utiliser une brosse à dents à poils souples (non agressive), de ne pas appliquer une force excessive et d’utiliser un dentifrice à faible abrasivité (abrasivité relative de la dentine RDA < à 70). Si l’on utilise une brosse à dents électrique (sonique ou roto-oscillante), il est conseillé d’utiliser un modèle équipé d’un capteur de pression ainsi qu’une tête de brosse à poils souples. Le dentiste et l’hygiéniste dentaire apprendront au patient la bonne technique de brossage, en l’adaptant aux besoins individuels.

Réduire ou éliminer les facteurs prédisposants

Considérant que la majorité des Hypersensibilité dentaire est due à des pathologies érosives-abrasives, il est utile de rappeler que : 1) il faut réduire ou supprimer la consommation d’aliments et de boissons sucrés et acides tels que le vin, le vinaigre, certains fruits (kiwi, citron, etc.), les jus de fruits, les colas, les boissons énergétiques et sportives, les boissons gazeuses. Si vous ne pouvez pas les abandonner, il est préférable de les prendre après vous être brossé les dents ou d’attendre 2 à 3 heures avant de le faire ;

2) le reflux gastrique ou les pathologies qui entraînent des vomissements sont des facteurs prédisposants ;

3) il existe diverses pathologies et de nombreux médicaments qui altèrent la quantité et la composition de la salive, qui est le moyen de défense le plus important contre l’action des acides.

4) les bruxistes ont tendance à développer une usure des surfaces occlusales et donc à être sujets au DHS, il peut être utile d’utiliser un protecteur occlusal (Bite) pour réduire et éventuellement prévenir cet effet ;

5) les piercings de la langue ou des lèvres sont des facteurs prédisposants car ils sont responsables de la récession gingivale.

TRAITEMENTS NON INVASIFS

Ils consistent à appliquer des agents désensibilisants. Ces produits réduisent l’hypersensibilité par l’oblitération (physique ou chimique) des tubules dentinaires ou par l’interruption directe de la conduction nerveuse. Selon le mode d’administration, le traitement de désensibilisation peut être classé en thérapie à domicile ou en thérapie ambulatoire.

À la maison, les produits désensibilisants comprennent généralement des dentifrices, mais aussi des bains de bouche, des gels et des chewing-gums contenant une ou plusieurs substances désensibilisantes. Presque tous ces produits agissent en provoquant l’oblitération (chimique ou physique) des tubules dentinaires. Si les facteurs prédisposant vers l’hypersensibilité dentaire persistent dans l’environnement buccal, cela peut nuire à l’efficacité à long terme de ces remèdes. Si, malgré l’application rigoureuse de toutes les procédures recommandées, un trouble majeur persiste, il est nécessaire de passer au niveau suivant, à savoir le traitement ambulatoire non invasif. Thérapie ambulatoire (non invasive) Elle se base sur différentes possibilités d’intervention qui peuvent être résumées comme suit : application de substances désensibilisantes, thérapie au laser, thérapie à l’ozone, ionophorèse, application d’adhésifs

TRAITEMENTS INVASIFS

Ce sont des traitements qui visent à restaurer la partie du tissu dentaire qui a été perdue et/ou à corriger chirurgicalement les récessions gingivales.

En résumé, la présence d’une exposition de la dentine est généralement une condition préalable au développement d’une hypersensibilité dentinaire caractérisée par une douleur brève et vive en réponse à divers stimuli externes et généralement non nuisibles. Un diagnostic précis est la clé pour choisir la bonne stratégie de traitement. Une prévention et une désensibilisation appropriées restent le premier choix pour l’hypersensibilité dentaire. La plupart des désensibilisateurs réduisent les symptômes en occluant les tubules dentinaires ouverts, mais le résultat à long terme n’est pas si évident. Ce premier niveau d’intervention est complété, si nécessaire, par d’autres traitements ambulatoires qui, s’ils sont invasifs, ne sont réalisés que sur la base d’indications précises

Article similaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *