Étiquette : Implants

 

Bien que la plupart des fabricants certifient la qualité de la production avec une garantie d’intégrité structurelle, ils ne garantissent pas une durabilité illimitée.

Les fabricants suggèrent de remplacer les implants mammaires tous les dix ans, car même les implants de la meilleure qualité présentent un taux d’échec dû à l’usure d’environ 8 % à ce moment-là. Cette mesure ne doit toutefois pas être considérée comme obligatoire.

Si le contrôle échographique annuel, complété si nécessaire par une IRM, certifie l’intégrité des implants, ceux-ci peuvent être maintenus en place même au-delà de 10 ans.

Les implants mammaires sont donc sûrs, même s’ils peuvent avoir, quoique très rarement et avec des pourcentages actuellement difficiles à établir, des effets secondaires graves.

Le type de prothèse implantée doit correspondre à ce qui est indiqué sur le coupon d’identification du produit qui sera délivré après l’opération.

Quelles que soient leur taille et leur forme, les implants mammaires sont constitués d’une enveloppe de silicone contenant du gel de silicone ou d’autres substances (sérum physiologique, hydrogel).

LE CONTENU DES IMPLANTS

sont les plus utilisés à ce jour (plusieurs millions de femmes en sont porteuses) et dont les résultats sont mieux connus, grâce à plus de quarante ans d’expérience clinique, tant en ce qui concerne les résultats esthétiques que les éventuelles complications ou effets indésirables.

Il y a plusieurs années, leur utilisation a été suspendue aux États-Unis, uniquement pour la chirurgie esthétique, car ils étaient soupçonnés de provoquer des maladies néoplasiques et auto-immunes et de masquer la présence d’éventuelles tumeurs mammaires lors de la mammographie. Des études étendues à un grand nombre de femmes portant des implants contenant du gel de silicone ont pu montrer que

les implants mammaires n’ont aucune influence sur la formation ou le développement d’une tumeur, ni sur son traitement.
il n’existe aucune preuve que des maladies auto-immunes aient été causées par les implants : il s’agirait de concomitances aléatoires
les difficultés diagnostiques rencontrées lors d’une mammographie peuvent être surmontées par un radiologue expérimenté au moyen de manœuvres spéciales et de projections supplémentaires ainsi que, le cas échéant, au moyen de l’imagerie par résonance magnétique nucléaire.

Si l’utilisation de prothèses contenant du gel de silicone n’a jamais été abandonnée en Italie, elle a été réadmise aux États-Unis d’Amérique à des fins esthétiques depuis 2006. Rappelons que le silicone (dont les éléments de base sont le silicium et l’oxygène) est également le constituant de nombreux autres produits utilisés en médecine (cathéters, revêtements des « pace makers », sondes, etc.) et qu’il est contenu dans l’eau que nous buvons.

Le gel de silicone contenu dans la prothèse peut avoir une consistance plus ou moins molle.

En cas de rupture de l’enveloppe de l’implant, le gel ne se répand pas vers l’extérieur.

Après la mise en place de l’implant, la consistance du sein dépend

de la consistance du gel de silicone
de la quantité et de la consistance du tissu mammaire de la patiente : chez les patientes minces, ayant une peau fine et peu de tissu mammaire, la présence de l’implant peut être ressentie à la palpation.

Les prothèses contenant du sérum physiologique (eau et sel)

ont l’inconvénient d’avoir une consistance moins naturelle que celle des prothèses contenant du gel de silicone, de provoquer, dans certains cas, des bruits dus au mouvement du liquide qu’elles contiennent, et d’avoir tendance à perdre du liquide et donc du volume avec le temps.
Les prothèses contenant des hydrogels (eau et sucres particuliers)

LA SURFACE DES IMPLANTS

Tous les implants mammaires ont une enveloppe en caoutchouc de silicone, dont la surface peut être classée comme suit :

Implants lisses. Les implants lisses comprennent également les implants « nano-texturés », c’est-à-dire les implants dont la surface est peu rugueuse, presque lisse. Ils présentent l’avantage de pouvoir réduire la longueur des incisions cutanées nécessaires à leur introduction et d’obtenir une texture plus douce et plus naturelle.
Prothèses microtexturées, avec une surface peu rugueuse
Prothèses macrotexturées, avec une surface rugueuse
Prothèses en polyuréthane dont la surface est recouverte de mousse de polyuréthane. Leur mise en place nécessite des incisions cutanées un peu plus longues que les prothèses traditionnelles, et leur amovibilité peut entraîner des difficultés chirurgicales au cours de la première année après l’implantation.

Le 2.4.2019, le ministère français de la Santé a interdit l’utilisation des implants mammaires « macro-texturés », c’est-à-dire à surface rugueuse, car ils sont suspectés de favoriser la formation d’une tumeur rare (le lymphome anaplasique à grandes cellules) qui prend naissance dans la capsule périprothétique, c’est-à-dire dans les tissus qui entourent la prothèse implantée. Ce néoplasme, qui peut être guéri par l’explantation de l’implant et de la tumeur, survient dans un cas sur 30 000 patientes et semble n’apparaître qu’après l’implantation d’implants mammaires macrotexturés et en polyuréthane. 
Dans le reste du monde, tous les types d’implants mammaires restent utilisables. Le débat scientifique sur le type d’implant mammaire à privilégier reste ouvert. Mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour parvenir à une telle définition, malgré le fait que de plus en plus de données sont disponibles à partir d’études scientifiques.

Chaque prothèse, selon les caractéristiques de sa surface, présente des avantages et des inconvénients basés sur une interaction différente avec les tissus du corps dans lequel elle est introduite. Cela complique à la fois l’information à donner aux patientes candidates à une chirurgie d’augmentation mammaire et le choix de la prothèse.