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medecine renaissance

Les universités de la Renaissance comprenaient quatre facultés. Les étudiants devaient passer par la première, la faculté des arts – où ils étudiaient la grammaire, les sciences humaines, la rhétorique et la philosophie – avant de pouvoir accéder à l’une des trois autres grandes facultés (théologie, médecine et droit canonique).

À partir du XIIIe siècle, la faculté de médecine est séparée de la faculté des lettres. L’accès à la faculté exigeait le diplôme de maîtrise ès arts, accompagné d’un certificat de baptême à Paris, mais était accordé « sans distinction de nationalité ou de religion » à Padoue.

Le cursus universitaire se composait de trois diplômes consécutifs : le baccalauréat, le diplôme et le doctorat. Le cycle est variable, mais s’étend généralement sur une dizaine d’années. Bien qu’en pratique, certains médecins de province ne possèdent qu’un baccalauréat ou un simple certificat, en théorie, aucun n’est autorisé à exercer la médecine sans avoir obtenu un diplôme. Le doctorat, en revanche, ouvre la porte à la reconnaissance au sein de la profession et à l’emploi dans le personnel enseignant ou administratif de l’université.

Les études étaient menées en latin. Elles consistent essentiellement en la lecture et l’analyse de textes de l’Antiquité, de plus en plus mélangés avec ceux d’auteurs plus contemporains. Au début du XVIe siècle, l’enseignement théorique est structuré autour de l’étude des « choses naturelles » (anatomie, physiologie, botanique), des « choses non naturelles » (hygiène et alimentation) et des « choses contre-nature » (pathologie et thérapeutique). L’apprentissage théorique a été complété par des sessions pratiques de botanique et d’anatomie. Paris, Montpellier, Padoue et Bologne sont les principales universités du XVIe siècle et ont toutes été fondées au Moyen Âge. Ces grands centres d’apprentissage n’étaient cependant pas isolés. Par exemple, la France comptait plus de vingt facultés de médecine ou centres d’études médicales. Les étudiants aimaient se déplacer d’un centre à l’autre pour étudier et accumuler les qualifications de chacun.

Un certain nombre d’établissements d’enseignement médical privés coexistaient avec les facultés. À Paris, certains collèges qui enseignent la médecine fusionnent progressivement avec l’université, comme les collèges du Tricquet et de la Cornouailles ; de même, à Montpellier, il y a le Collège de médecin. Il existe également des écoles de chirurgie (collèges de Saint Cosmo) qui s’intègrent progressivement aux universités. Le Collège de France, créé en 1530 par François Ier, s’est doté d’une chaire de médecine dès 1542.

Les universités n’étaient donc pas les seules institutions à enseigner la médecine. Mais en plus d’enseigner et de mener des recherches, elles avaient d’autres prérogatives. Par exemple, elles étaient consultées sur des questions d’intérêt général pour l’État, telles que la santé publique et l’hygiène. Elles produisaient également la majorité des médecins employés par la royauté. Les universités avaient également pour mission de superviser les apothicaires, les barbiers (dans une moindre mesure) et les sages-femmes.

Un changement d’orientation intellectuelle : l’humanisme médical

L’humanisme a influencé toute la Renaissance, plus visiblement dans les arts et les sciences. Plaçant l’Homme et les valeurs humaines au centre de la pensée, la nouvelle philosophie se caractérise par un retour aux écrits et aux pratiques des Grecs et des Romains de l’Antiquité, rompant délibérément avec l’héritage supposé du Moyen Âge. Le changement d’orientation intellectuelle qui a eu lieu initialement en Italie entre la fin du XIVe siècle et le milieu du XVe siècle s’est rapidement étendu à toute l’Europe. L’humanisme a pris son nom du latin humanitas, qui signifie sciences humaines ou l’étude du latin et du grec au sens large : l’idée était de suivre les chemins tracés par les Grecs et les Romains de l’Antiquité en matière de connaissances, d’éthique, de philosophie et de politique.

L’humanisme de la Renaissance se caractérise donc par une volonté de revenir aux écrits et aux pratiques des anciens dépouillés de leurs scories médiévales : ces écrits ont en effet été traduits, annotés et enrichis tout au long du Moyen Âge. Les humanistes de toutes les disciplines se sont donc lancés dans une vaste entreprise de relecture, de réanalyse et de réédition des textes de l’Antiquité qui leur avaient été transmis. En médecine, par exemple, le dernier quart du XVe siècle a vu la réédition du De re medica d’Aulus Cornelius Celsus, ainsi que des œuvres centrales d’Hippocrate et de Galien.

Ainsi, tout le siècle a connu une vaste diffusion de la pensée humaniste, aidée et favorisée par le développement de l’imprimerie en particulier, mais aussi par l’enseignement universitaire et la pratique humaniste. Les manuscrits et les imprimés spécialement composés et publiés pour les grandes bibliothèques humanistes fondées par les princes et les prélats, les rois et les empereurs, et les fondations religieuses dont les universités faisaient partie, constituent un magnifique témoignage de ce mouvement. Deux recueils d’écrits chirurgicaux grecs et romains organisés par le célèbre médecin florentin Guido Guidi (alias Vidus Vidius [1508-1569]) pour la bibliothèque humaniste de François Ier et illustrés par l’artiste florentin Francesco Salviati (1510-1563) sont exemplaires à cet égard. Cet ouvrage sublime, publié en 1544, est une cristallisation de l’excellence scientifique et artistique à laquelle aspiraient les humanistes. La reproduction de ses planches tout au long du XVIe siècle pour orner de multiples ouvrages sur des sujets connexes, comme ceux du chirurgien royal français Ambroise Paré (vers 1510-1590), illustre parfaitement la diffusion du mouvement humaniste.

L’émergence et la célébration de l’anatomie en tant que discipline

La Renaissance a actualisé la pratique de l’anatomie à l’époque de l’Humanisme. La dissection anatomique, une pratique héritée de l’Antiquité, était officiellement pratiquée en Italie depuis le XIIIe siècle et en France depuis le XIVe siècle. La bulle papale émise par Boniface VIII au XIIIe siècle avait obtenu son approbation par l’Église aux seules fins d’autopsie légale et de démonstration universitaire.

Au début du XVIe siècle, la dissection n’était utilisée dans l’enseignement universitaire que pour illustrer les écrits de l’Antiquité. Son rôle et son statut n’ont cessé de croître tout au long du siècle. Elle commence à être pratiquée en dehors des universités, par exemple dans les collèges indépendants, au Collège de France, dans les écoles de chirurgie, par des particuliers (étudiants et barbiers), mais aussi par des artistes. La pratique était presque toujours illégale, mais généralement tolérée. Les détails de la provenance des cadavres restent obscurs. Andreas Vesalius (1514-1564) se serait approvisionné au gibet à étages de Montfaucon, dans l’actuel 10e arrondissement

L’anatomie s’est donc imposée au XVIe siècle, comme représentation picturale, traité descriptif et méthode clinique. Elle conservera son statut central pendant les siècles suivants. De plus, en encourageant l’investigation et l’élucidation du corps humain, l’engagement dans la recherche et la méthode empirique qui anima Vesalius et ceux qui lui succédèrent remirent l’intervention clinique et l’expérience pratique au cœur de la pratique médicale, ouvrant ainsi la porte aux chirurgiens.

Le progrès chirurgical : l’impact de l’arquebuse

La chirurgie au XVIe siècle a été marquée par le début de l’élévation du statut social des chirurgiens et la normalisation de leur profession. Outre les célèbres anatomistes et chirurgiens-médecins comme Vesalius, un certain nombre de chirurgiens barbiers ont aidé leur spécialité à retrouver son statut scientifique. Face au défi direct des deux principaux fléaux de leur siècle – les épidémies et les premières armes à feu – ces chirurgiens ont mené une révolution chirurgicale qui s’est étendue bien au-delà du champ de bataille et des hôpitaux où ils exerçaient.

Les chirurgiens des champs de bataille, comme Paré, leur plus célèbre représentant, ont également été responsables de la large diffusion des connaissances chirurgicales. En contraste direct avec les caricatures analphabètes dédaignées par les médecins de la faculté, ils produisirent des manuels de chirurgie et d’anatomie en langue vernaculaire, souvent richement illustrés, qui allaient de pair avec la diffusion des connaissances des humanistes dans des domaines similaires.

C’est le champ de bataille qui a généré les grandes avancées chirurgicales du XVIe siècle. Les chirurgiens rejoignaient régulièrement les unités de l’armée, remplaçant les charlatans qui avaient été utilisés jusqu’à cette époque. Leur présence était une réponse nécessaire à la violence croissante des combats due au développement des armes à feu à courte portée – l’arquebuse, puis le mousquet – et aux nouvelles blessures qu’elles produisaient.

Paré a introduit de nouvelles méthodes de traitement des blessures multiples, ainsi qu’une nouvelle approche des blessures par arme à feu. Comme le médecin personnel d’Henri III, Laurent Joubert (1529-1582), le chirurgien suisse Félix Würtz (dates incertaines), et Hans von Gersdorf (vers 1455-1529) à Strasbourg, il s’intéressa également aux amputations, aux prothèses et aux techniques de correction orthopédique, apportant des contributions marquantes dans ces domaines. Il a publié ses études dans un grand nombre d’ouvrages avec des illustrations alliant réalisme, clarté, sobriété et talent pour la diffusion des connaissances. Ces ouvrages constituent également un trésor de l’arsenal chirurgical de l’époque, dont seules de très rares pièces sont parvenues jusqu’à nous. Elles sont particulièrement précieuses pour identifier les instruments chirurgicaux contemporains, car il peut être difficile de les distinguer des outils utilisés par les bouchers, les chasseurs et même les jardiniers.

La pratique médicale ordinaire

Sur le terrain, loin des hauts lieux de la grande chirurgie et de la recherche anatomique, il existait à la Renaissance, comme à toute autre époque, une pratique médicale ordinaire comprenant un ensemble d’interventions et de remèdes médicaux. Les patients étaient soignés à domicile par des praticiens de tous niveaux, qu’il s’agisse des prestigieux docteurs en médecine qui, une fois au chevet du patient, se transformaient en médecins praticiens, ou des médecins plus humbles eux-mêmes, avec leurs assistants (apothicaires, barbiers et étudiants). La consultation consistait à déceler et à interpréter les signes et symptômes, à émettre des recommandations en matière d’alimentation ou d’hygiène, à effectuer des interventions médicales et à rédiger une ordonnance de médicaments extemporanée.

Outre l’entretien avec le patient, la consultation a utilisé les techniques suivantes pour déceler les signes et symptômes : inspection et interprétation du pouls, de l’urine et des selles, et dans certains cas du sang ; évaluation de la « chaleur » (température), de l’apparence et des plaintes du patient. Une fois interprétée, l’affection pouvait être traitée par diverses interventions : saignement, lavement et cautérisation, choisies en fonction du mouvement planétaire ou du signe du zodiaque le plus propice. Les preuves documentaires de la pratique médicale ordinaire décrite ci-dessus sont assez nombreuses. Elles sont notamment étayées par un impressionnant catalogue iconographique. Elle est également documentée de façon brillante dans le remarquable journal de Jean Héroard (1551-1628), médecin de Louis XIII, qui est conservé à la Bibliothèque nationale de France.

Les apothicaires et leur arsenal thérapeutique

Conçu pour rétablir l’harmonie humorale, l’arsenal thérapeutique disponible à la Renaissance s’est enrichi de nouveaux ingrédients provenant des Amériques (comme le tabac ou le lignum vitae, un bois dur) et de relations commerciales accrues avec d’autres terres lointaines. La base de la pratique apothicaire reste néanmoins l’Antidotarium de Nicolas de Salerne (XIIe siècle), ainsi que de nombreuses pharmacopées, recueils et recettes.

Les remèdes élaborés par les apothicaires contre les prescriptions des médecins se répartissent en trois grandes classes, dites « altératives », « évacuatrices » et « spécifiques ». Bien que presque tous étaient d’origine végétale ou animale, certaines préparations étaient minérales (par exemple, des métaux tels que l’antimoine prisé par Paracelse [1493-1541], des perles et des pierres précieuses, du marbre, du cristal, de la craie et diverses terres) et quelques-unes étaient d’origine humaine (par exemple, du lait, du sang, des os, de l’urine, des excréments et une confiserie de momie humaine mélangée connue, sous diverses orthographes, sous le nom de mumie). La distillation a été de plus en plus utilisée pour obtenir des ingrédients actifs et a permis des progrès en chimie médicinale. Les panacées étaient consommées sous forme d’infusions, de décoctions, de teintures, de sirops, de pilules, de conserves et de confiseries (la plus célèbre étant le thériaque d’Andromaque [1er siècle] ou theriaca Andromachi). Ils étaient également appliqués par-dessus, sous forme de pommades, de cérèses, de sparadraps, de cataplasmes ou de pommades pour les yeux, insérés sous forme de suppositoires ou de pessaires, ou encore épinglés aux vêtements ou fixés à la peau sous forme de bonnets et de sachets remplis de poudre.

Musée des sciences, Londres. La thériaque était un médicament sirupeux préparé à l’origine dans la Grèce antique au 1er siècle après J.-C. comme antidote contre les morsures d’animaux et les empoisonnements, puis comme panacée. Il était composé de plus de 60 ingrédients, dont certains très exotiques comme la vipère séchée et l’opium, et était utilisé dans toute l’Europe jusqu’au XVIIIe siècle, et même jusqu’en 1884 en France.

Explosion dans la diffusion des connaissances médicales

La découverte et le développement rapide de l’imprimerie se sont révélés extraordinairement efficaces pour diffuser la science médicale et les textes nécessaires à sa pratique : antidotaria, manuels de chirurgie, de médecine quotidienne et de pharmacie, almanachs des mouvements planétaires et des signes du zodiaque pour guider le choix et le calendrier des interventions. En tant qu’érudits humanistes, les médecins considéraient la diffusion des connaissances médicales comme une mission honorable. Le fait d’écrire dans un langage courant les rendait également accessibles à des collègues plus humbles : Les éditions françaises ou allemandes des ouvrages de Paracelse, Jean-François Fernel (1497-1558) ou Paré pouvaient être lues par les apothicaires et les barbiers. Les réinterprétations et les rééditions humanistes des œuvres des anciens (auxquelles certains médecins, comme Niccolo Leoniceno [1428-1524], se sont consacrés presque exclusivement) ont non seulement transmis les connaissances héritées de l’Antiquité classique ainsi qu’une certaine réflexion critique, mais ont également été accompagnées par la diffusion d’un riche corpus de littérature contemporaine qui s’est rapidement amélioré en termes d’illustrations et de structure au cours du siècle. Ainsi, la médecine du XVIe siècle n’a peut-être pas connu une véritable Renaissance, mais elle n’en a pas moins été un véritable enfant de son temps. En regardant son double héritage classique et médiéval à travers le prisme de l’Humanisme, elle a inévitablement reflété l’influence du débat religieux et philosophique contemporain. En outre, elle a réussi à réaliser une synthèse des éléments clés de son héritage et, grâce à quelques hommes remarquables, à préparer le terrain pour l’épanouissement de la médecine occidentale moderne au siècle suivant.

L’autopsie est la percée la plus emblématique de l’époque de la Renaissance. Son développement a ouvert la voie à de nouvelles dimensions dans les sciences médicales et médico-légales. De nombreuses civilisations anciennes comme l’Égypte, la Grèce, la Chine et l’Inde connaissaient bien cette procédure et l’utilisaient pour étudier l’anatomie.

Elle a été introduite en Europe par les Grecs, mais avec la montée de l’Église, l’autopsie a été attaquée comme une horrible offense contre les morts. Malgré tout, certains esprits curieux ont continué à pratiquer l’autopsie, mais en secret.

L’époque de la Renaissance a vu le renouveau de cette pratique.

Les images et les récits fascinants de l’aventure de Léonard de Vinci avec la dissection du corps humain sont bien connus. Cependant, c’est Giovanni Battista Morgagni (1682-1771) qui a donné à l’autopsie la forme d’une science.

L’autopsie est l’outil général permettant de découvrir la cause du décès, l’état médical avant la mort et d’autres informations vitales dans l’industrie actuelle. Elles ont contribué de manière significative à la recherche médicale et nous ont permis de mieux comprendre la physiologie humaine.

Pratiques médicales de la renaissance encore utilisées aujourd’hui

Les chirurgies ouvertes sont répandues depuis longtemps et constituent la solution la plus viable à de nombreuses complications médicales. Mais ouvrir un crâne en y perçant un trou semble effrayant et contre-productif.

Pourtant, ce n’est pas un tabou dans les milieux médicaux.

La trépanation est une procédure chirurgicale qui consiste à percer un trou dans le crâne pour accéder à la dure-mère afin de traiter des affections intracrâniennes. Elle est pratiquée depuis la préhistoire.

À la Renaissance, la trépanation et la tréphine (scie et support en forme de vis) étaient utilisées pour effectuer des opérations de trépanation. La trépanation était censée guérir les crises d’épilepsie, les fractures du crâne et les troubles mentaux. Aussi horrible que la trépanation puisse paraître, c’était une procédure très réussie.

Pendant la Renaissance, la science et la technologie ont connu des progrès . Étonnamment, la controverse croissante sur l’augmentation mammaire a été depuis cette époque jusqu’aujourd’hui .

Dans l’industrie actuelle, elle est utilisée pour traiter les traumatismes crâniens, les hématomes épiduraux et subduraux. La trépanation a cédé la place à la craniotomie et à la craniectomie, qui sont très efficaces dans les procédures de chirurgie intracrânienne.

Les tréphines ont également évolué au fil du temps et ont fini par acquérir une jante recouverte de diamants pour une meilleure précision.

Saignée

La médecine ancienne avait pour base la théorie des « humeurs », développée par les Grecs et qui a continué à être le noyau de la science médicale pendant très longtemps. Le sang était l’une des humeurs et son déséquilibre était considéré comme la cause de la fièvre, des maux de tête, de l’apoplexie, etc.

Le sang était prélevé jusqu’à ce que le patient commence à s’évanouir. La saignée donnait des résultats positifs dans certains cas, mais il ne s’agissait que d’un effet secondaire et non d’un remède légitime. Un certain nombre de méthodes telles que la ventouse, la phlébotomie, la scarification, etc. étaient utilisées pour la saignée.

L’utilisation des sangsues pour les saignées a connu une forte croissance à la Renaissance et s’est poursuivie jusqu’au XIXe siècle. La médecine moderne nie tout bénéfice thérapeutique de la saignée, mais elle est toujours utilisée dans certains cas particuliers.

Les anomalies sanguines telles que la surcharge en fer et l’augmentation du pourcentage de volume des globules rouges dans le sang (polycythémie) sont toujours traitées par saignée. D’un autre côté, les sangsues retournent dans les établissements médicaux en tant qu’aide au nouvel âge.

Les sangsues sont utilisées pour stimuler la circulation sanguine après une microchirurgie. On constate également qu’elles réduisent le gonflement des tissus et favorisent la guérison.

Trocart

Un trocart est un instrument chirurgical dont l’extrémité est munie d’une lame ou non et d’un tube creux appelé canule. Il tire son nom du mot français « trois-quarts », qui signifie « trois-quarts », en référence aux trois bords qui descendent pour former une extrémité perforante.

Le trocart était utilisé pour soulager l’ascite ou le gonflement abdominal, l’œdème, le ballonnement, etc. L’extrémité pointue servait à perforer la peau, ce qui permettait à un flux de fluides de s’écouler.

Le trocart a subi des modifications structurelles et fonctionnelles au fil du temps, mais le principe sous-jacent est resté le même. De nos jours, les trocarts sont utilisés en chirurgie laparoscopique, en embaumement et en aspiration.

Les trocarts ont également été utilisés dans les traitements vétérinaires impliquant la décompression des ballonnements chez les animaux.

C-section

Vous ne l’auriez pas vu venir. La césarienne a gagné une immense popularité au cours du siècle dernier. Aujourd’hui, près d’un tiers des accouchements sont des césariennes.

La césarienne est une opération chirurgicale qui permet d’accoucher des enfants, au cas où l’accouchement par voie vaginale serait compliqué ou dangereux. La césarienne est l’une des plus anciennes opérations chirurgicales pratiquées par l’homme.

Nous avons de nombreux témoignages de césariennes réussies à l’époque de la Renaissance. Cependant, tout comme aujourd’hui, les césariennes étaient l’approche extrême et non la norme.

Le taux de mortalité des césariennes médiévales était très élevé et les gens n’y avaient recours qu’en dernier ressort. Grâce à l’amélioration des méthodes et des technologies, les césariennes commencent à devenir sûres au XXe siècle.

L’accouchement par voie vaginale reste le mode privilégié, mais les médecins n’hésitent pas à pratiquer une césarienne si nécessaire. Le taux de réussite élevé a entraîné une baisse du taux de mortalité dans le monde entier.

Traitement contre les mouches

Aussi dégoûtant que cela puisse paraître, les asticots sont nos amis. Nos prédécesseurs ont observé à juste titre leur étrange caractéristique d’ingérer des cellules mortes et les ont employés pour nettoyer les blessures.

Leur utilité peut sembler insignifiante à l’époque moderne d’abondance où l’on dispose d’une grande multitude d’antibiotiques, mais imaginez seulement à quel point ils ont pu être miraculeux pour un soldat du Moyen-Âge.

L’utilisation des asticots s’est répandue à l’époque de la Renaissance et nous a aidés jusqu’à la fin du XIXe siècle.

Le nom fantaisiste de la thérapie contre les asticots est la thérapie de débridement larvaire. À des fins médicales, on utilise des asticots désinfectés ou stériles, emballés dans un sachet en polymère.

Les asticots sécrètent des enzymes protéolytiques qui liquéfient les cellules mortes d’une plaie, qui sont ensuite ingérées par les asticots et rendent ainsi la partie infectée propre. Des études récentes confirment leur efficacité et ils ont été autorisés à être utilisés comme « dispositif médical ».

 Cautérisation

Avant l’avènement des antibiotiques, une infection dans une plaie n’était pas moins horrible qu’une maladie mortelle. Une approche populaire pour traiter l’amputation, l’incision et autres blessures importantes était la cautérisation.

Au Moyen-Âge, les gens se contentaient de brûler la partie blessée avec du feu. Cela permettait d’éviter les pertes de sang et de fermer les amputations.

Un dispositif métallique appelé cautère était chauffé jusqu’à une lueur rouge et ensuite appliqué sur la partie affectée. Bien que nous ne marquions plus les gens comme cela, la cautérisation est toujours répandue sous différentes formes.

La communauté médicale moderne utilise l’électrocautérisation et la cautérisation chimique dans certaines procédures médicales. Ils sont utilisés pour enlever les verrues et pour l’hémostase.

Certains pays ont encore des dispositions pour la cautérisation des amputations.

Pus

Que faites-vous lorsque vous voyez un abcès ou du pus dans votre blessure ? Vous allez évidemment voir un médecin qui se contente de le drainer.

Le pus est considéré comme un signe d’infection et son élimination est donc importante pour la guérison. Mais c’était une proposition ridicule pour les sages des temps anciens. La plupart des médecins de renom qui ont réussi dans les temps anciens distinguaient le pus aqueux malodorant du pus épais et inodore.

Ils croyaient que le pus épais était bénéfique pour la cicatrisation des plaies. Ils le qualifiaient de pus « bon et louable ». L’autre type, en revanche, était qualifié de vil.

La doctrine du pus louable a été contestée pour la première fois par Theodoric Borgognoni en 1267. Plus tard, de nombreux experts médicaux de la Renaissance ont remis en question ces hypothèses et l’ont détrôné pour de bon.

On a découvert plus tard que différentes formes de pus étaient le résultat de deux types de bactéries différentes, à savoir le staphylocoque et le streptocoque. Aujourd’hui, nous suivons la règle simple « Là où il y a du pus, évacuez-le », grâce aux visionnaires de la Renaissance.

Trachéostomie

La trachéotomie est une intervention chirurgicale au cours de laquelle une incision est pratiquée sur le cou pour ouvrir une voie aérienne directe dans la trachée ou la trachée. Il s’agit d’une procédure très recherchée en cas d’obstruction des voies aériennes supérieures.

Elle est également utilisée pour enlever les sécrétions de la gorge en cas de cancer ou d’autres maladies. La trachéotomie consiste en une incision dans le cou qui menace la carotide. C’est pourquoi les premiers experts médicaux comme Hippocrate déconseillaient de la pratiquer.

Malgré ces avertissements, de nombreux médecins de l’Antiquité et du Moyen Âge l’ont pratiquée pour aider leurs patients. Mais la plupart de ces opérations ont échoué.

Hieronymus Fabricius (1533-1619) a imaginé une nouvelle procédure dans laquelle il a suggéré l’utilisation d’une incision verticale et d’une canule. Cette procédure a été adoptée et perfectionnée par un certain nombre d’autres médecins médiévaux.

Avec l’avènement des antibiotiques, de meilleurs outils et de l’imagerie, la trachéotomie est une procédure chirurgicale sûre et très utile.

La médecine de la Renaissance – Nouvelles maladies et nouveaux remèdes

Parallèlement à cette meilleure compréhension du fonctionnement du corps, les médecins ont mis au point de meilleurs remèdes, fondés sur l’observation plutôt que sur une théorie archaïque. En plus des herbes et des remèdes souvent utilisés par les médecins islamiques, les explorateurs du Nouveau Monde et d’Asie ont rapporté d’autres remèdes, comme la quinine, provenant de l’écorce de l’arbre Quina, une préparation encore utilisée dans le traitement de la malaria et de ses symptômes. Le laudanum, à base d’opium, a commencé à affluer en Europe, comme analgésique. De nombreux médicaments n’avaient toujours pas d’effet ou étaient largement basés sur des superstitions, mais les médecins se montraient disposés à penser latéralement et à essayer de nouvelles choses plutôt que de rester bloqués dans la pensée médiévale.

Bien sûr, l’exploration d’autres terres avait un inconvénient distinct, la transmission de maladies de l’Ancien Monde telles que la variole, qui ravageait l’Amérique du Nord et du Sud, et la peste bubonique qui se répandait depuis la Chine, provoquant la peste noire en Europe au milieu du XVIIe siècle. Ces maladies se sont répandues dans des populations sans immunité naturelle, entraînant dans leur sillage souffrance et mort. La peste noire, qui a tué un tiers de la population européenne, simplement parce qu’elle n’était pas mentionnée dans les ouvrages précédents, a encouragé les médecins à tenter de nouveaux remèdes. Ils n’y parvinrent pas, mais un médecin allemand, Philippus Aureolus Theophrastus Bombast von Hohenheim (1493-1541), dit Paracelse, découvrit que la consommation de mercure était un remède contre une maladie mortelle, la syphilis ; bien que le mercure soit lui-même toxique, il était certainement le moindre des deux maux !

Paracelse – Le médecin non-conformiste

Paracelse a été l’un des principaux acteurs de l’abandon des superstitions et des dogmes en médecine, ce qui a amené les médecins de la Renaissance à repenser leur approche de la maladie. Né en 1493, à Einsiedeln, en Suisse, il s’est d’abord inscrit à l’université de Bâle à l’âge de 16 ans, pour étudier la médecine. Très vite, il est désillusionné par les pratiques établies et voyage à travers l’Europe, étudiant et travaillant, pour finalement devenir chirurgien militaire en Italie. Il y acquiert une réputation de médecin possédant des « remèdes miracles » et retourne bientôt à Bâle, en 1527. De retour dans la ville, il guérit un patient d’une infection de la jambe, sans amputation, la pratique la plus courante, ce qui renforce encore sa réputation.

Paracelse croyait fermement que pour chaque maladie, « Dieu a fourni un remède », et il a commencé à étudier les composés inorganiques plutôt que les herbes et les substances animales habituelles, en étudiant systématiquement leurs effets et en essayant de réduire la toxicité de certains composés. Il a également étudié la silicose et la tuberculose chez les mineurs, l’une des premières études de médecine du travail. Paracelse continue à rechercher des agents extérieurs comme cause de maladies, traitant chaque affection selon ses propres mérites plutôt que de souscrire aux pratiques galénistes de saignée, une diversion qui se heurte à la résistance de l’establishment médical établi, où il acquiert une réputation d’argumentateur et d’obstiné. Une fois de plus contraint de partir, il quitte l’université de Bâle, en 1528, et reprend son errance à travers l’Europe, en tant que médecin itinérant ne restant que quelques mois au même endroit avant d’être contraint de partir par d’autres érudits, jaloux des capacités supérieures de Paracelse. Il continue à écrire des traités concernant ses découvertes, le Paragranum, en 1530, et l’Opus paramirum, en 1531, qui exposent son approche globale de la médecine et de la chirurgie. Il continua cette vie, trouvant de la compagnie avec le grand public, loin des érudits et de la noblesse, et ils ne se souciaient pas de savoir si ses pratiques correspondaient à la théorie établie, mais seulement qu’elles fonctionnaient. Cela fournit des munitions supplémentaires à ses nombreux ennemis dans une Europe très divisée en classes sociales, et il finit par se lasser de l’errance itinérante, cherchant à s’installer dans un poste permanent. En 1540, il s’installa à Salzbourg et abandonna en grande partie la recherche médicale, se contentant de discuter de théologie et de philosophie. Il finit par mourir en 1541, de causes inconnues, dans une bagarre de taverne ou par surdose d’un composé qu’il croyait être un élixir de vie. Paracelse ne jouit pas de la renommée attribuée à des sommités telles que Newton, Galilée, Vespasius et d’autres grands savants, une triste omission. Il n’était pas aussi « scientifique » dans ses méthodes que les mathématiciens, les géologues et les physiciens, mais sa volonté d’explorer de nouvelles façons de traiter les maladies, même si cela signifiait s’opposer à l’establishment, lui a valu une place dans l’histoire comme l’un des grands hommes de la Renaissance qui ont jeté les bases du Siècle des Lumières. La médecine moderne remonte à Paracelse, qui croyait que les médecins devaient essayer de nouvelles choses sur les malades, plutôt que de répéter les mêmes remèdes classiques et fatigués, en se concentrant sur la guérison plutôt que sur la recherche de la richesse.

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