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Il existe de nombreux médicaments que, pour une raison ou une autre, nous sommes obligés de prendre. Souvent, nous négligeons de lire attentivement la « notice » ou sous-estimons les « effets secondaires ». À travers quelques « cas typiques », nous verrons comment et quand les médicaments peuvent nous rendre moins prêts et moins alertes, et donc pas dans les meilleures conditions pour conduire une voiture.

Je souffre d’urticaire depuis un certain temps et on m’a conseillé de prendre des antihistaminiques. Ces médicaments peuvent-ils me causer des problèmes au volant ?

Les antihistaminiques peuvent provoquer une sédation, qui tend à se manifester par de la somnolence. Cet effet est surtout connu des produits plus anciens ; dans les produits plus récents, dits de deuxième génération, l’effet semble plus modéré et, pour certaines personnes, inexistant. Cependant, chaque individu a sa propre façon de réagir aux médicaments, aussi, lorsque l’on prend un antihistaminique pour la première fois, il est bon d’éviter de conduire et de l’essayer dans des conditions non menaçantes : si ce produit ne nous rend pas somnolents, ce sera une garantie pour nous-mêmes et nous aurons la sécurité de ne pas être une occasion possible de nuire aux autres.

J’ai récemment découvert que je suis diabétique. On m’a prescrit des injections d’insuline. Est-ce que je cours des risques si je prends le volant ?

Le traitement du diabète repose, en plus d’un contrôle diététique minutieux, sur l’utilisation de médicaments à prendre par voie orale ou par injections (insuline). L’influence de ces médicaments sur la capacité à conduire est hypothétique et les mises en garde sont donc de nature préventive. En particulier au début du traitement, il se peut que le contrôle de la glycémie (valeur du sucre dans le sang) ne soit pas encore précis (notamment en cas d’insulinothérapie). Si la glycémie tombe en dessous de la normale (hypoglycémie), le sujet peut entrer dans un état de confusion : il en résulte une réduction de la capacité de concentration et de réaction, ce qui altère la capacité de conduire, créant ainsi une situation potentiellement dangereuse.

Je somatise le stress sur mon intestin et prends donc des médicaments pour traiter les troubles gastro-intestinaux d’origine « nerveuse ». Dois-je faire particulièrement attention lorsque je conduis ma voiture ?

Les médicaments utilisés chez les patients qui « somatisent » des situations de stress sur leur intestin contiennent des tranquillisants et peuvent donc induire une sédation et une somnolence. Il faut donc être extrêmement prudent lorsqu’on conduit une voiture, surtout dans les premiers jours de la thérapie et surtout si l’on n’est plus jeune. La consommation simultanée d’alcool est à éviter à tout prix, car elle augmente les effets négatifs du médicament.

Pour éviter le mal de mer, je prends des « médicaments anti-cinétiques ». Après avoir débarqué du ferry, puis-je conduire ?

Nous faisons notamment référence aux produits à base de dimenhydrinate, une substance qui peut provoquer sédation et somnolence. Notre conducteur, en montant dans la voiture après le transfert en ferry, peut avoir du mal à conduire car il est pris d’une somnolence excessive, d’autant plus s’il a bu de l’alcool. Donc, si nous devons conduire après une traversée maritime (ou même un voyage en avion), nous optons pour des produits qui ne provoquent pas de somnolence.

Je souffre de douleurs articulaires et on m’a prescrit un anti-inflammatoire de la catégorie des AINS. Peut-il affecter mon aptitude à conduire ?

Les effets secondaires de ce que l’on appelle les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) sont les suivants : vertiges, confusion mentale, somnolence, étourdissements, difficultés de concentration, troubles de la vision – autant de conditions potentiellement dangereuses si vous conduisez une voiture. Bien entendu, il s’agit d’effets subjectifs et personne ne peut donc présumer à l’avance si nous ressentirons ou non ces effets secondaires. Ainsi, étant donné que la conduite d’un véhicule à moteur exige l’intégrité de notre état de vigilance, il serait sage d’éviter d’utiliser une voiture si l’on prend l’un de ces médicaments pour la première fois.

J’ai récemment découvert que je souffrais d’hypertension artérielle. On m’a donné un médicament pour la réguler. Peut-il affecter la conduite ?

Il n’existe pas d’études indiquant une contre-indication entre l’utilisation de médicaments pour l’hypertension artérielle et la conduite. Cependant, la possibilité de vertiges ou de fatigue occasionnels, surtout en début de traitement ou lors de l’augmentation du traitement, demande une attention particulière lors de la conduite, en raison de l’interférence négative possible de ces effets sur l’acuité mentale et donc sur l’état de vigilance qui, rappelons-le, doit être intact lors de la conduite d’un véhicule.

Mon médecin m’a recommandé un tranquillisant car je suis très anxieuse. Le médecin conseille de faire attention en conduisant une voiture car cela peut rendre somnolent. Je n’ai pas l’impression de ressentir quoi que ce soit. Dois-je quand même faire attention ?

Les médicaments tranquillisants ou anxiolytiques peuvent provoquer une sédation, des troubles de la concentration et de la fonction musculaire, ce qui peut nuire à la capacité de conduire. En outre, si la durée du sommeil n’a pas été suffisante, la probabilité d’une altération de la vigilance peut augmenter. Il convient donc d’être très prudent au volant : si vous ressentez l’un des troubles susmentionnés, vous devez vous arrêter immédiatement afin d’éviter tout problème pour vous-même et pour les autres. Il faut y penser dans une location voiture !

Je sors d’une longue période de dépression. J’ai repris progressivement la conduite mais je suis toujours sous traitement antidépresseur. Dois-je prendre des précautions ?

Les antidépresseurs peuvent induire une sédation, des troubles de l’accommodation visuelle, une vision floue et d’autres symptômes du système nerveux central (par exemple, confusion mentale, désorientation, difficultés de concentration, vertiges), surtout en début de traitement. Ces perturbations modifient l’état de vigilance et altèrent l’attention requise pour la conduite. La consommation simultanée de boissons alcoolisées est à éviter à tout prix, car elle peut potentialiser les troubles mentionnés ci-dessus. Évidemment, lorsque tant le ressenti personnel que les évaluations du médecin traitant témoignent d’un équilibre psycho-physique retrouvé, la conduite d’une voiture pourrait être psychologiquement utile, notamment pour la joie qu’elle peut procurer à ceux qui en sont passionnés.

Est-il possible qu’un sirop contre la toux puisse augmenter le taux d’alcoolémie ?

Certains produits largement utilisés contiennent de l’alcool éthylique dans leur formulation de sirop. Une consommation excessive peut poser des problèmes si vous êtes arrêté par la police et soumis à un alcootest : vous risquez d’avoir un taux d’alcoolémie supérieur à celui autorisé par la loi et donc de vous voir retirer votre permis de conduire. Attention donc si l’on tousse, que l’on prend des sirops contre la toux et que l’on doit conduire : ne pas dépasser la dose recommandée et ne pas prendre de boissons alcoolisées en même temps, car alors le « ballon » nous arrêtera inexorablement. Ajoutez à cela le fait que ces produits peuvent nous rendre somnolents et donc altérer davantage l’intégrité de notre état de vigilance et donc notre capacité à conduire dans la plénitude de nos possibilités.

Je prends occasionnellement des antihistaminiques. Est-il vrai que, combinés à l’alcool, ils peuvent me rendre somnolent au volant ?

Il est toujours dangereux de combiner des médicaments et de l’alcool, surtout s’il s’agit d’antihistaminiques, de tranquillisants/anxiolytiques, d’antidépresseurs, d’analgésiques, de médicaments contre le mal des transports, de médicaments contre les troubles intestinaux d’origine nerveuse (ils contiennent des tranquillisants). Ces catégories de médicaments peuvent provoquer (ce que l’on appelle des effets secondaires) de la somnolence, réduire la capacité de concentration, modifier les réflexes, allonger les temps de réaction, influencer négativement l’évaluation de la distance et de la vitesse. En les combinant avec de l’alcool, on peut subir ces effets (s’ils se produisent) dans une plus grande mesure qu’en prenant le médicament seul. Toutefois, soyons toujours prudents si nous prenons de l’alcool et devons conduire : ne nous laissons pas berner par les sensations que l’alcool peut procurer. Une consommation modérée est autorisée mais il arrive que la limite soit inconsciemment dépassée et que la sensation de bien-être soit fausse. L’euphorie initiale nous invite à continuer à boire mais il en résulte une distorsion de la réalité qui nous entoure, ce qui altère gravement notre état de vigilance, condition essentielle pour pouvoir conduire en toute sécurité pour soi et pour les autres.

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