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La chirurgie esthétique et certains actes dentaires et prothétiques se distinguent des services médicaux habituels en ce qu’ils n’ont pas un but curatif mais sont pratiqués pour améliorer l’apparence, souvent comprise en termes purement subjectifs.

Aspects juridiques des procédures de chirurgie esthétique

Il convient donc de distinguer les interventions typiques de chirurgie esthétique des interventions pratiquées sur des patients après un accident ou visant à corriger une anomalie physique grossière associée à une détresse psychologique pour le patient.

Devoirs des praticiens de l’esthétique et risque de complications

D’un point de vue juridique, il est essentiel qu’une intervention de chirurgie esthétique sans signification thérapeutique comporte un risque sérieux pour la santé du patient. Dans la jurisprudence des tribunaux, il est donc désormais admis que l’étendue de l’information sur les conséquences possibles d’une telle procédure, que le médecin est tenu de fournir, est beaucoup plus large que dans le cas d’une procédure thérapeutique. Il est même supposé qu’un patient subissant une telle procédure doit connaître tous les risques prévisibles, même ceux qui sont rares et improbables.

Les aspects juridiques des procédures de chirurgie esthétique

En même temps, dans une situation où le risque d’une procédure donnée serait plus élevé que la moyenne, le médecin est non seulement obligé d’informer le patient de son niveau, mais il est même obligé de refuser de la réaliser, même s’il a obtenu son consentement. Une procédure effectuée dans de telles conditions constituerait une faute professionnelle et pourrait entraîner une responsabilité pénale et civile.

Dans la riche jurisprudence des tribunaux , les conditions suivantes d’admissibilité des interventions de chirurgie esthétique ont été acceptées : consentement éclairé du patient, qui doit être conscient du risque total, de toutes les complications et complications possibles, du risque moyen de l’intervention, c’est-à-dire tel que le patient n’est pas menacé de perdre la vie ou de subir des conséquences graves pour sa santé, qualifications spéciales du médecin, entendues non seulement comme la possession formelle d’une spécialisation spécifique, mais avant tout comme les connaissances appropriées, l’expérience et la possibilité d’assurer tous les examens auxiliaires et les soins postopératoires nécessaires.

Procédures judiciaires liées aux procédures de médecine esthétique

Des affaires concernant des interventions de chirurgie esthétique sont également portées devant les tribunaux. Plusieurs d’entre eux méritent d’être mentionnés. Dans l’arrêt de la Cour d’appel de Poznań du 22 juillet 2004, I AC a 236/05, concernant l’étendue de l’information fournie au patient, une règle a été exprimée selon laquelle le patient doit connaître l’objet du consentement, doit connaître la méthode de traitement proposée, le risque de la procédure et ses conséquences, et l’étendue de l’obligation d’information ne dépend pas de ce que le médecin pense que le patient devrait savoir, mais de ce qu’une personne raisonnable se trouvant dans la situation du patient a objectivement besoin d’entendre de la part du médecin afin de prendre une décision  » informée  » et intelligente sur la procédure proposée. Étant donné que l’intervention en l’espèce était purement esthétique, le devoir d’information incombant au médecin était particulièrement élevé.

L’arrêt de la Cour suprême du 09 février 2019, II C SK 517/15, portait sur le cas d’une patiente ayant subi une opération d’augmentation mammaire. Au cours de l’anesthésie, un pneumothorax et un emphysème sous-cutané se sont développés après que la victime ait été intubée, l’air passant sous l’enveloppe cutanée au lieu de passer dans le système respiratoire. En conséquence, malgré la réanimation, le patient a souffert d’une hypoxie du système nerveux central et de dommages permanents à ce système. Le tribunal a établi un préjudice de 100 % pour la santé du patient, soulignant, entre autres, qu’en raison du comportement du médecin, la vie du patient ne reviendra jamais à un état que l’on pourrait qualifier de normal.

Le patient n’a aucune chance d’avoir un contact logique avec son entourage et vice versa. Sur cette base, le tribunal a accordé des dommages-intérêts, une indemnisation et une pension très élevés au patient. Ce qui est important pour la pratique, c’est que la Cour suprême a considéré que la responsabilité conjointe et solidaire dans ce cas est supportée par le médecin qui a commis l’erreur, ainsi que par la COUR DE CASSATION , avec laquelle le médecin avait un contrat. Le tribunal a souligné que si l’anesthésiste décidait à chaque fois s’il allait fournir des services d’anesthésie (il ne s’agissait pas d’un contrat de travail, mais d’un contrat de mandat oral), le lieu et le moment, ainsi que l’étendue des services fournis, étaient décidés par la direction de la COUR DE CASSATION .

Dans l’arrêt de la Cour d’appel  du 11 mai 2016, I ACa 625/14, on lit que dans le cas d’une chirurgie d’augmentation mammaire avec des implants en silicone, les complications peuvent être liées à la procédure chirurgicale elle-même, à l’implant et au processus de son intégration biologique avec les tissus environnants. En l’espèce, il a été constaté que l’intervention chirurgicale de la plaignante a été réalisée correctement et que la patiente a été correctement informée des risques et des conséquences possibles, de plus qu’il n’y avait aucune possibilité que le corps de la patiente rejette l’implant mammaire anatomique.

Le tribunal a souligné que, bien qu’il ne conteste pas les expériences négatives de la plaignante liées au déroulement de l’opération, ainsi que ses réserves quant à l’effet esthétique de l’intervention, il incombe à la plaignante de prouver avec certitude, au-delà de tout doute et à l’exclusion de toute autre version, que le comportement fautif du médecin a eu un lien de causalité avec la survenance des complications. En l’espèce, le demandeur n’a pas respecté cette obligation. En résumé, la chirurgie esthétique est associée à des restrictions juridiques particulières, notamment en ce qui concerne l’obligation de fournir une information complète au patient. Ils exigent des qualifications appropriées, ainsi qu’un équilibre des risques. Pour le reste, ils sont soumis aux règles générales de la responsabilité civile, qui peut être supportée par le médecin, l’institution médicale ou la compagnie d’assurance. Voir cet annuaire : https://proxyplus.fr/ qui vous aidera à approfondir le sujet

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