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Il existe trois types d’incisions qui ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients : l’incision sous le sein, au niveau de l’aréole ou sous le bras. Un chirurgien qui a de l’expérience avec tous les types d’incisions sera en mesure de proposer à la patiente les meilleures options en fonction de son anatomie et de ses souhaits.

Différentes positions de la cicatrice lors d’une augmentation mammaire avec implants

L’incision transaréolaire ou périaréolaire ou sous-nipple

L’incision périaréolaire (autour de l’aréole du sein) ou transaréolaire et sous-mamelonnaire (à travers l’aréole et sous le mamelon) présente l’avantage d’une localisation qui cicatrise particulièrement bien. Pour envisager une telle incision, il est important que l’aréole soit suffisamment grande pour permettre l’implantation de l’implant avec un contrôle suffisant pour le chirurgien.

Incision axillaire

L’incision axillaire (sous le bras) a l’avantage d’être placée dans une zone généralement peu visible. Ce type d’incision peut paraître séduisant pour une première augmentation mais il faut savoir qu’en cas de reprise (pour changement d’implant ou suite à des complications), une incision à un autre endroit peut être nécessaire. C’est également la position qui offre le moins de contrôle pendant l’intervention. Le chirurgien peut alors utiliser une instrumentation spécifique (endoscope, lumière froide) pour maintenir un bon degré de contrôle.

Incision mammaire

L’incision sous-mammaire, c’est-à-dire au niveau du futur sillon du sein, est aujourd’hui le type d’incision le plus utilisé par les chirurgiens plasticiens (selon les séries scientifiques publiées). Parmi les différentes incisions possibles, c’est elle qui offre le meilleur degré de contrôle au chirurgien pendant l’intervention. En revanche, elle génère une cicatrice dans le sillon sous-mammaire. Le type d’incision est déterminé par le chirurgien en tenant compte du désir de la patiente.

Suivi après une augmentation mammaire par implants

Comme mentionné ci-dessus, trois types d’incisions peuvent être envisagés lors d’une Augmentation mammaire par implants : sous le sein, au niveau de l’aréole ou sous le bras. Les cicatrices induites par l’intervention sont donc différentes selon le type d’incision pratiqué. L’intervention, qui dure entre 1 heure et 1 heure 30 minutes, est généralement réalisée sous anesthésie générale. Celle-ci est complétée par une anesthésie locale de longue durée afin de limiter l’importance de l’anesthésie générale et des douleurs postopératoires.

En général, le Dr  n’utilise pas de drain ni de bandage compressif douloureux. Cela permet à la patiente de voir le résultat à son réveil, avant que l’œdème n’ait le temps de se résorber. Le suivi est simple dans la majorité des cas : la gène est modérée et les activités normales peuvent reprendre après quelques jours. 80 % des patients peuvent lever les bras au-dessus de la tête, prendre une douche et se laver les cheveux sans aide dès le jour ou le lendemain de l’intervention. La sortie se fait généralement le lendemain de l’intervention. Le port d’un soutien-gorge de contention n’est pas obligatoire, sauf dans certains cas (il sera alors porté jour et nuit pendant 15 jours).

A la fin de l’intervention, le Dr  appliquera un pansement « spécial », résistant à l’eau et aux microbes, vous permettant de vous doucher tous les jours sans soins particuliers ni intervention d’une infirmière. Ce pansement n’empêche pas la cicatrisation ni les échanges gazeux de la peau vers l’extérieur, permettant un processus de cicatrisation normal. Ce bandage sera changé sans douleur en consultation par le Dr  lui-même. L’intensité de la douleur varie en fonction de chaque personne. Certains patients ne prennent plus d’analgésiques le lendemain de l’opération. En général, la prise d’antalgiques pendant les 4 premiers jours soulage la douleur tandis qu’un inconfort physique est observé pendant les 10 premiers jours.

Convalescence après une augmentation mammaire avec implants

Les premiers jours, il est normal que les seins paraissent gonflés, trop gros ou trop fermes. Il est possible que les seins ne soient pas semblables (différence de taille et de forme) et que leur forme change tous les jours. La sensibilité des seins est temporairement altérée (ils peuvent sembler endormis ou, au contraire, trop sensibles). La sensibilité habituelle des seins est retrouvée, au plus tard, après quelques semaines. Il s’agit d’effets post-opératoires relativement courants qui ne doivent pas inquiéter. La patiente doit garder à l’esprit que le résultat de l’intervention ne peut être réellement évalué qu’après un à trois mois. Les seins ne prennent leur forme définitive que trois à six mois après l’intervention. Les cicatrices s’estompent progressivement pour disparaître entre six mois et un an et demi après l’intervention.

Certains symptômes postopératoires doivent alerter la patiente. Celui-ci devra contacter le chirurgien s’il les constate :

  • Une fièvre supérieure à 38,5°, éventuellement accompagnée de frissons.
  • Un sein qui devient beaucoup plus gros que l’autre
  • Un sein qui devient beaucoup plus meurtri que l’autre
  • Une douleur ou une rougeur particulière dans une zone de la poitrine
  • Un écoulement au niveau de la cicatrice.
  • Pour que la récupération postopératoire se déroule le mieux possible, il est impératif de suivre exactement les instructions données par le chirurgien.

Risques éventuels après une augmentation mammaire avec implants :

Comme il s’agit d’une intervention chirurgicale, tous les risques d’une intervention chirurgicale peuvent survenir lors d’une augmentation mammaire (voir « Risques en chirurgie plastique »). Le tabagisme augmente le risque de complications chirurgicales de toute intervention. L’arrêt du tabac 6 à 8 semaines avant l’intervention élimine ce risque supplémentaire. Si vous fumez, parlez-en à votre médecin, à votre chirurgien et à votre anesthésiste, ou appelez le service Tabac-Info pour réduire les risques et mettre toutes les chances de votre côté. Le risque de « coque » est rare, mais il doit être compris et son risque accepté par le patient avant l’intervention. Il s’agit d’une rétraction cicatricielle autour de la prothèse formant une couche fibreuse. Parfois, on peut y remédier par des massages ou des retouches. Dans d’autres cas, l’ablation de la prothèse peut être nécessaire. Voir https://www.hug.ch/chirurgie-plastique-reconstructive-esthetique/augmentation-mammaire-par-prothese-mammaire pour en savoir plus !

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