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Dissection aortique

La dissection aortique ou hématome aortique est l’irruption, à travers l’intime, du sang dans la paroi du vaisseau (dans la couche intermédiaire), d’où il peut se développer dans les deux sens. Le nom d’anévrisme disséquant de l’aorte, donné par Laënnec, a été abandonné en raison de l’absence ou de la faible dilatation aortique. Elle touche presque toujours les hommes (90 % des cas) hypertendus d’âge moyen, c’est-à-dire âgés de plus de 40 ans. La nécrose kystique de la couche moyenne, une affection congénitale, est une comorbidité importante ; elle peut également être causée par un traumatisme (ouvert, fermé ou iatrogène, comme la cathétérisation) et la coarctation de l’aorte et la grossesse y contribuent.
Les zones préférées pour cette affection sont l’arc aortique et l’aorte ascendante.

La symptomatologie est variable bien que la douleur soit le symptôme dominant : intense, rétroesternelle et transfixivo ; en changeant son emplacement, elle peut irradier vers le cou, la région lombaire et les membres inférieurs, où il est possible de vérifier l’absence de pouls dans une ou deux artères fémorales.
L’échographie transœsophagienne, la tomodensitométrie et l’IRM sont des procédures de base pour le diagnostic de la dissection aortique. Lorsque la possibilité d’une intervention chirurgicale est présumée, le diagnostic doit être complété par une angiographie.
Quinze pour cent des patients survivent et prospèrent. Dans ces conditions, un contrôle strict de la tension artérielle peut aider à éviter que le tableau ne s’efface ou ne se complique. D’autres statistiques indiquent que la mortalité est de 90 % dans les trois mois suivant l’événement. La réparation spontanée consiste en l’oblitération naturelle de cette fausse lumière du vaisseau ou que, aussi bien que l’intime a permis l’entrée du sang à la paroi artérielle, elle lui donne l’occasion de revenir à son cours (aorte en double bec de fusil). La mort survient en raison de la rupture du vaisseau entier ou de l’atteinte d’artères importantes, comme les artères rénales, mésentériques supérieures ou carotides, touchées par l’hématome. La sémiologie, dans ces perspectives, sera variable : symptômes neurologiques (hémiplégie, paraplégie), claudication des membres inférieurs et, moins fréquemment, des membres supérieurs, etc.

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